Le palmarès 2014 de la 21e édition
Trophée Photo (prix Nikon) : Mohamed Al-Shaikh, pour son reportage réalisé au Bahreïn, « La majorité chiite poursuit ses manifestations contre le pouvoir ».
Presse écrite (prix du Conseil général du Calvados) : Anthony Loyd pour son reportage paru dans le Times « I thought of Hakim as a friend. Then he shot me »
Radio (prix du Comité du Débarquement) : Olivier Poujade pour son reportage « L’opération Sangaris dans le piège de Bangui », réalisé en Centrafrique pour France Inter
Télévision (prix de la région Basse-Normandie) : Lyse Doucet pour son reportage sur la ville de Yarmouk
Télévision grand format (prix SCAM) : Marcel Mettelsieffen pour Arte Reportage, « Syrie : la vie, obstinément »
Jeune reporter (parrainé par Capa Presse TV) : Alexey Furman pour son reportage sur la crise ukrainienne.
Webjournalisme (prix Nikon) : « Grozny: nine cities» diffusé sur le site de Polka Magazine
Prix Ouest-France – Jean Marin (presse écrite) : Claire Meynial pour son article
paru dans Le Point, «Dans le village martyr de Boko Haram»
Prix Fondation Varenne des lycéens de Basse-Normandie (télévision) : Ian Pannel pour BBC News pour son sujet« Attaque chimique sur une école »
Prix du public (photo) : Emin Ozmen pour son reportage : « Syrie : La barbarie au quotidien»
Polémique au Prix Bayeux des correspondants de guerre
Et c’est sur fond de polémique que s’achève le 21e Prix Bayeux...Comme un énième débat pour lancer l’édition de l’année prochaine. Le public votait ce samedi matin pour choisir le sujet photo récompensé par le Prix du public. Et c’est un sujet choquant, gênant dans un Prix consacré au journalisme qui a été choisi. Sur les images, des hommes décapités par l’organisation Etat islamique. Et une question : le photographe tenait-il la main du bourreau ? Un sujet que le jury a rejeté en bloc pour grave entorse déontologique, dixit le journaliste membre du jury Eric Valmir, sur son compte Twitter.
Alors pourquoi avoir sélectionné un tel sujet ? Pourquoi donner à voir la barbarie de ceux qui utilisent les journalistes comme des proies, des proies forcément médiatiques. Peut-on tout dire ? Y a-t-il des images à ne pas montrer ? Peut-on être «embedded» dans l’organisation Etat islamique comme dans n’importe quelle armée du monde ? Le sujet récompensé par le public apparaît comme de la pure propagande. Le journaliste a-t-il été obligé de prêter allégeance à Daesh ? Quelles sont les conditions qu'il a du accepter pour faire ses photos ? Des images que vous ne verrez jamais dans les journaux, s’étranglent les membres du jury.