Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
L’Allemagne ne participera pas aux frappes aériennes dans la lutte contre l'organisation Etat islamique, mais la République fédérale pourrait tout de même étendre son engagement.
En septembre, Berlin avait promis du matériel pour équiper 10 000 combattants kurdes. Le Bild Zeitung et le Spiegel évoquent désormais le passage à une nouvelle étape. L’Allemagne pourrait notamment prendre en charge la mise en place et la gestion de l’un des 8 à 12 camps d’entraînement pour les peshmergas prévus par la coalition contre l'organisation Etat islamique.
L’Allemagne entend en outre étendre son engagement à la formation des officiers de l’armée irakienne, réputée pour leur démotivation et leur mauvaise formation. Enfin, Berlin étudie l’envoi d’officiers de la Bundeswehr aux Etats-Unis où se trouve le centre de coordination de la lutte contre l'organisation Etat islamique.
Selon la presse allemande, Angela Merkel se serait mise d’accord avec ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères, mercredi à l’issu du Conseil des ministres. Les révélations interviennent en plein débat sur la vétusté du matériel lourd de la Bundeswehr, engagée déjà dans dix-huit opérations à l’étranger.