Canada: bientôt des frappes aériennes contre le groupe EI en Irak

Le premier ministre canadien a dévoilé la nature de l’engagement militaire de son pays aux côtés de la coalition qui lutte contre l’organisation de l’Etat islamique. Il s’agira essentiellement d’un appui aérien, sans envoi de troupes au sol. Les députés de la Chambre des communes vont débattre et voter cette proposition lundi 6 octobre. Celle-ci devrait prendre effet en milieu de semaine puisque le parti au pouvoir dispose d’une majorité parmi les élus.

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Après des semaines de suspense, Stephen Harper, le premier ministre canadien, confirme les rumeurs persistantes. Le Canada va déployer en Irak six avions de chasse de type CF18, ainsi que deux avions de surveillance, pour participer aux frappes aériennes aux côtés de la coalition pour une mission de six mois.

Pour la première fois, le dirigeant canadien a laissé entendre que les frappes pourraient toucher aussi la Syrie, si son gouvernement le demande. Stephen Harper a souligné l’importance pour le Canada d’un engagement international contre la menace terroriste. Une menace qui touche aussi ses concitoyens comme il l’a expliqué aux députés à la Chambre des communes : « La menace que présente l’Etat islamique est bien réelle et dirigée en partie contre notre pays. »

De leur côté, les partis d’opposition dénoncent le manque de détails du plan d’intervention militaire et son coût. Le chef du Nouveau Parti démocratique a fait remarquer que la violence règne dans beaucoup d’autres pays comme le Congo ou le Darfour sans que le Canada n’intervienne. « Le Canada ne devrait pas se précipiter vers la guerre », affirme Thomas Mulcair.

Ce refus d’engagement militaire des partis d’opposition n’empêchera pas le gouvernement canadien d’agir. Les avions de chasse pourraient être sur le terrain dès le milieu de la semaine prochaine. 

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