En Albanie, le pape François regrette l’instrumentalisation de la foi

Le pape François a effectué, dimanche 21 septembre, un bref déplacement en Albanie. Outre ses déplacements en Italie, c’est la première fois qu’il se rendait dans un pays européen. Lors de cette visite, le pape a dénoncé l’extrémisme religieux. Il a aussi soutenu l’entrée de l’Albanie dans l’Union européenne.

Avec notre envoyé spécial à Tirana, Antoine-Marie Izoard

Depuis l’Albanie, pays modèle en matière de coexistence religieuse, le chef de l’Eglise catholique a lancé un message à tous les fondamentalistes. Au palais présidentiel de Tirana, il a déploré que le sens religieux authentique soit « trahi par des groupes extrémistes » qui « instrumentalisent » la religion.

Comme un message aux jihadistes de l’organisation de l’Etat islamique, le pape a assuré que Dieu ne pouvait être pris pour « bouclier » pour projeter et accomplir « des actes de violence et de mépris ». Puis, devant des responsables de différentes religions, le pape est revenu à la charge, affirmant sans aucune ambiguïté que « tuer au nom de Dieu » était « un grand sacrilège ».

Au fil de sa visite en Albanie, pays sorti il y a 23 ans de l’un des régimes communistes les plus répressifs et athées, le pape François a salué le témoignage des martyrs de la foi durant plus de quatre décennies. Visiblement très ému à l’écoute d’un vieux prêtre ayant passé 30 années de sa vie en prison ou aux travaux forcés, le pape a appelé les catholiques à s’opposer aujourd’hui aux « nouvelles formes de dictature » comme « l’individualisme » ou les « rivalités ». Lors de ce premier déplacement sur le vieux continent, il n’a pas caché non plus son soutien à une entrée de l’Albanie dans l’Union européenne.

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