Avec notre envoyé spécial, Antoine-Marie Izoard
Pour son premier déplacement en Europe, le pape François a choisi un pays aux frontières du vieux continent, avant même de se rendre à Strasbourg en novembre prochain pour parler aux parlementaires européens. En Albanie, le pape François va à la rencontre d’une Église persécutée par un régime communiste qui avait imposé l’athéisme d’État.
Comme Jean-Paul II avant lui en 1993, c’est entre plusieurs bâtiments dressés durant le régime du dictateur Enver Hoxha qu’il va célébrer la messe. Il devrait alors rendre hommage à ceux qui ont gardé la foi, en silence, pendant plusieurs décennies.
Le pape veut aussi encourager la coexistence pacifique entre les religions dans ce pays européen où l’islam est majoritaire et où les catholiques ne représentent que 15 % de la population, à peine plus que les orthodoxes. Fort d’un nationalisme puissant, les habitants du Pays des aigles vivent paisiblement, malgré les différences religieuses.
Lors de cette visite, confie alors l’archevêque de Tirana, le pape François ne pourra pas ne pas penser aux chrétiens qui vivent en Irak. Il veut offrir ici la preuve que la religion n’est pas un sujet qui divise les peuples, explique ainsi Mgr Rrok Mirdita, l’un des premiers évêques albanais depuis la renaissance de l’Église.