Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les communes ne savent plus où loger les demandeurs d’asile, de plus en plus nombreux, et les fonctionnaires chargés de trancher sur leurs dossiers sont débordés. Pour accélérer les procédures, le gouvernement allemand a décidé d’élargir la liste des pays considérés comme sûrs.
Dorénavant, les demandeurs d’asile venant de Serbie, de Macédoine ou de Bosnie seront considérés comme venant de pays sûrs et pourront être plus rapidement rapatriés. 1% seulement d’entre eux - avant tout des Roms - obtiennent l’asile politique en Allemagne alors que leurs dossiers représentent un cinquième des demandes à traiter.
Cette décision a été critiquée par l’opposition - les écologistes et la gauche radicale - ainsi que par des organisations de défense des demandeurs d’asile. Le gouvernement allemand répond que la priorité doit être donnée à ceux qui sont clairement victimes de persécutions : Syriens, Erythréens, Afghans ou Irakiens.
La réforme s’accompagne d’améliorations pour les demandeurs d’asile. Ils pourront, après quatre mois, se déplacer librement en Allemagne, postuler pour un travail après quinze mois de résidence. Ils recevront à l’avenir des prestations financières et non en nature, ce qui leur permettra d’être plus autonomes.