Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Après être entrée au Parlement de Saxe en août, l’AfD, Alternative für Deutschland ou Alternative pour l’Allemagne, a signé ce dimanche 14 septembre deux nouveaux succès en s’installant dans ceux du Brandebourg et de Thuringe. Le nouveau parti va-t-il s’établir durablement sur la scène politique à la droite des chrétiens-démocrates, créant une concurrence inédite pour le parti d’Angela Merkel dont l’aile conservatrice a plus ou moins disparu ? Ou bien l’AfD, ce mouvement fondé par des eurosceptiques au printemps 2013 et aujourd’hui plutôt national-conservateur ou populiste, disparaitra-t-il comme d’autres avant lui ?
En tout cas, après avoir raté de peu son entrée au Bundestag il y a un an, le mouvement vole de succès en succès cette année. Après les européennes en mai et sept élus à Strasbourg, l’AfD est donc désormais présente dans trois Parlements régionaux de l’est de l’Allemagne avec d’entrée des scores entre 10 et 12 %.
Si l’euroscepticisme reste un fonds de commerce du parti, la lutte contre la criminalité, l’immigration, la défense des valeurs familiales traditionnelles viennent compléter un programme séduisant des électeurs protestataires, insatisfaits de l’offre des autres partis ou inquiets. Et si le parti populiste se place à la droite de la CDU, provoquant des maux de tête au parti de la chancelière, il ratisse large séduisant également des électeurs de gauche.