Nouvelles sanctions adoptées mais l'UE laisse une chance à la Russie

L'adoption du texte aurait dû être une formalité, mais jusqu’à la dernière minute les tractations se sont multipliées entre les Européens sur ce deuxième paquet de sanctions économiques, au point que leur adoption prévue pour 18 heures a été remplacée en dernière minute par une réunion d’urgence du comité des représentants permanents. Les 28 ambassadeurs des États membres auprès de l’UE ont dû repasser au crible tout le projet qu’ils avaient approuvé sur le principe vendredi. La question était de savoir s’il faudrait tenir compte de l’évolution de la situation dans l'est de l'Ukraine.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Les Européens tiendront compte de l’évolution de la situation en Ukraine orientale avant d’appliquer les nouvelles sanctions économiques. La parution au Journal officiel n’interviendra que dans les prochains jours et non ce mardi comme initialement envisagé.

On savait que les gouvernements tchèque et surtout slovaque avaient des réticences de fond quant au principe de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie, mais samedi, ils avaient tous deux levé leurs objections. Ce sont probablement eux qui sont à l’origine de ces négociations de dernière minute sur les modalités d’application de ces sanctions.

Par conséquent, cela repousse aussi la publication du contenu de ces sanctions dont on sait qu’elles toucheront les mêmes secteurs que ceux frappés par les premières sanctions économiques en août : armement, énergie ou marchés financiers par exemple. On évoque les noms de Gazprom, Rosneft et Transneft. On parle d’une interdiction pour les Européens d’acheter des obligations russes. De la même manière, les interdictions de visas Schengen et la confiscation des avoirs seront étendues à des oligarques russes, des dirigeants criméens et des séparatistes du Donbass.

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