Avec notre envoyé spécial à Marioupol,
S'il est impossible de dire avec certitude que tous les combats ont cessé à l'est de Marioupol, les tirs d'artillerie, de missiles Grad, de blindés, que l'on entendait sans arrêt depuis deux jours, ont eux bien cessé, 1h30 avant 18h locales, limite donnée à l'armée ukrainienne par le président Petro Porochenko.
Au principal barrage militaire, sur la route qui part vers l'est et la ligne de front, nous avons effectivement vu de nombreux blindés de l'armée régulière revenir vers Marioupol. Il semble donc que ce cessez-le-feu soit respecté. La vraie question est de savoir combien de temps il va tenir. Les soldats ukrainiens que nous avons avons interrogés à ce barrage sont plus que sceptiques, et le mot est faible : ils n'y croient absolument pas. Ils disent ne faire aucune confiance aux rebelles prorusses.
Comme une grande partie de la population, ils mentionnent les précédents cessez-le-feu dont aucun n'a marqué le règlement du conflit. Ainsi, pour Igor, un sergent de l'armée régulière, la seule réponse à apporter dans ce conflit était de frapper encore et encore les rebelles jusqu'à leur défaite totale, ajoutant que 90% de la population ukrainienne pensait comme lui.