Ukraine: intense bras de fer entre Kiev et Moscou

Le bras de fer se poursuit entre Kiev et Moscou. Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé ce vendredi l'envoi d'un projet de loi au Parlement afin de relancer le processus d'adhésion du pays à l'Otan. Les autorités ukrainiennes dénoncent une agression russe dans l'est du pays. Démenti de Moscou : aucun de ses soldats n'est présent dans l'est ukrainien, répète le Kremlin.

Le président russe Vladimir Poutine s'est réjoui, dans un communiqué, des avancées des séparatistes pro-russes contre les forces de Kiev. Le chef du Kremlin parle des « insurgés de Novorossia » (la « Nouvelle Russie »), qui désigne plusieurs régions russophones du sud-est de l'Ukraine.

Il a appelé les rebelles à ouvrir un couloir humanitaire pour les troupes ukrainiennes qui ont été encerclées, afin « d'éviter des victimes inutiles et leur donner l'opportunité de se retirer de la zone des opérations ». Il s'agit notamment des combattants loyalistes ukrainiens qui sont encerclés et sans renforts depuis plus d'une semaine, dans la ville d'Illovaïsk, située à 40 km au sud-est du bastion séparatiste de Donetsk.

Couloir humanitaire

Et le chef de la « république séparatiste de Donetsk », Alexandre Zakhartchenko, s'est dit prêt à ouvrir un couloir humanitaire pour les unités ukrainiennes encerclées, à condition qu'elles rendent leurs armes et leurs munitions.

Kiev voit dans ces déclarations la preuve que les séparatistes sont dirigés et contrôlés par le Kremlin. Et pendant ce temps, les forces de maintien de la paix de l'ODKB, l'alliance militaire d'ex-républiques soviétiques menée par Moscou, annoncent qu'elles sont prêtes pour « toute opération de maintien de la paix », y compris en Ukraine.

« Actions militaires illégales »

A l'Ouest, Berlin a qualifié, ce vendredi 29 août, « d'intervention militaire » l'action des forces russes en Ukraine, et cela peu avant un sommet européen crucial où devraient être envisagées de nouvelles sanctions contre Moscou. Plus tôt, l'Otan avait appelé les Russes à cesser leurs « actions militaires illégales », dénonçant la gravité de cette agression militaire russe.

Par ailleurs, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué que son organisme ne comptait pas fermer sa porte à Kiev, rappelant « la décision prise en 2008 par l'Otan selon laquelle l'Ukraine deviendrait un Etat membre ».

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