Les opérations doivent se dérouler en territoire russe, au poste-frontière de Donetsk, à ne pas confondre avec la ville ukrainienne du même nom, elle quasiment encerclée par l’armée ukrainienne. Des douaniers et des gardes-frontière ukrainiens attendent de la documentation du Comité international de la Croix rouge, pour débuter l’inspection des camions russes.
Des camions aux trois-quarts vides
Des journalistes présents sur place ont déjà pu avoir accès à une vingtaine de ces poids lourds et un détail les a intrigués : certains de ces camions sont aux trois-quarts vides. Les inspections des autorités ukrainiennes et du CICR permettront d’en savoir peut-être un peu plus. Elles sont en tous cas indispensables pour que le convoi russe puisse pénétrer en territoire ukrainien et rejoindre la ville de Lougansk. Mais tout cela pourrait prendre encore beaucoup de temps. Selon un responsable du ministère russe des Situations d’urgence, cité par l’agence russe Ria, les chauffeurs et leurs camions peints en blanc pourraient rester là encore quelques jours.
Parallèlement à ce convoi d'aide, d'autres véhicules, cette fois militaires, sont massés le long de cette frontière, ce qui inquiète les autorités ukrainiennes qui redoutent que ce convoi humanitaire ne fournisse un prétexte à une invasion russe. Des dizaines de véhicules de transports de troupes blindés ont été vus tout près du poste frontière russe. Certains ont même pénétré en territoire ukrainien : c’est ce qu’on pu constater deux journalistes britanniques, qui ont vu passer une colonne d'une vingtaine de véhicules blindés de transport de troupes.
Une information démentie par les autorités russes, mais qui n’étonne en rien un porte-parole de l'armée ukrainienne. « Ces incursions en territoire ukrainien ont lieu presque chaque jour dans le but de provoquer [une réaction de l'armée ukrainienne] », explique Oleksiy Dmitrachkivski.