Les autorités de Kiev ont dans un premier temps refusé l'entrée du convoi dans les conditions évoquées par Moscou, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ayant indiqué que tout était déjà réglé. Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a même évoqué « le cynisme sans limites des Russes ». Mais en fin d’après-midi, le porte-parole du président ukrainien Petro Porochenko a annoncé que son pays était prêt à accepter finalement le convoi humanitaire, mais seulement sous certaines conditions.
Il doit passer par un poste frontière proche de la ville de Lougansk, qui sera sa destination finale. La cargaison doit être inspectée par les douaniers, les garde-frontières ukrainiens et les représentants de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Il doit ensuite traverser le territoire contrôlé par les rebelles pro-russes.
Enfin, l'aide devra être distribuée par la Croix-Rouge internationale qui parle d’un « défi logistique ». Elle indique être toujours en train de négocier avec les Russes et les Ukrainiens les modalités pratiques de l'opération, afin de garder ses principes de neutralité, d'indépendance et d'impartialité. Quelque 1 800 tonnes d’aliments, de médicaments et de générateurs ont été chargées dans 300 camions, selon Moscou. Si la Russie accepte les conditions de Kiev, cette aide pourrait être distribuée rapidement, c'est-à-dire au plus tard d’ici deux jours, estime un porte-parole de la Croix-Rouge.