Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
La ministre portugaise des Finances a voulu rassurer. Entendue jeudi au Parlement sur l’affaire de la banque Espirito Santo, Maria de Albuquerque a réaffirmé que l’Etat ne sera pas actionnaire de la nouvelle banque créée pour tenter de sauver la BES, Banque Espirito Santo, afin de ne pas prendre de risques.
La banque privée BES, secouée par des soupçons de malversations, a affiché 3,6 milliards d’euros de pertes au premier semestre. Pour sauver les avoirs non toxiques, il a fallu créer une nouvelle entité pour garantir la poursuite de l’activité de la banque.
Mais les clients sont inquiets. En un jour ils ont retiré 200 millions d’euros de la BES pour les placer à la Caisse des Dépôts et Consignations, une banque d’Etat.
La ministre des Finances a aussi annoncé que l’Etat limiterait sa contribution à la capitalisation de la nouvelle banque à 3,9 milliards d’euros, au lieu des 4,4 milliards d’euros annoncés précédemment.
Mais les Portugais craignent de devoir payer la facture, alors que l’affaire de la BES connaît tous les jours ou presque, des rebondissements. L’Etat affirme pour sa part qu’il a agi à temps, pour éviter la contagion du système financier portugais tout entier.