Ses clients étaient essentiellement des Cubains. Le groupe les attirait via une agence de voyages basée à Tenerife, une île des Canaries, mais aussi à Madrid, la capitale.
Le réseau faisait payer entre 1 000 et 1 500 euros des faux permis de séjour espagnols.
Des documents très bien falsifiés, selon la police. Cela permettait aux acheteurs d'entrer au Mexique sans visa. « Une fois au Mexique, expliquent les enquêteurs, les clients utilisaient les contacts du groupe dans le nord du pays ».
Objectif : traverser illégalement la frontière avec les Etats-Unis, et une fois sur place, commencer une nouvelle vie. Une façon de contourner les législations cubaine et américaine. Depuis 1959 et l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro à Cuba, Washington pratique une politique de la « porte ouverte » à l'égard des Cubains.
Comme le prévoit la loi américaine dite « pieds secs, pieds mouillés », les clandestins interceptés en mer sont rapatriés à Cuba. Les plus chanceux qui évitent les garde-côtes sont autorisés à rester aux Etats-Unis. Comme les « balseros », ces Cubains qui tentent de rejoindre les Etats-Unis sur une barque, les clients rêvaient d’obtenir l’un des milliers de visas que Washington promet chaque année. A condition d'être cubain, et d'arriver jusqu’aux Etats-Unis.