Espagne: démantèlement d’un trafic présumé de migrants cubains

La police espagnole a démantelé un réseau présumé de trafic de migrants, qui était basé sur l'île de Tenerife. La majorité des migrants était de Cuba. Ils partaient de l'Espagne, passaient par le Mexique avant de rejoindre les Etats-Unis. La police a saisi 12 faux permis de séjour espagnols ainsi que 13 000 euros et près de 3 000 dollars en liquide. Onze Cubains et trois Espagnols ont été arrêtés.

Ses clients étaient essentiellement des Cubains. Le groupe les attirait via une agence de voyages basée à Tenerife, une île des Canaries, mais aussi à Madrid, la capitale.

Le réseau faisait payer entre 1 000 et 1 500 euros des faux permis de séjour espagnols.
Des documents très bien falsifiés, selon la police. Cela permettait aux acheteurs d'entrer au Mexique sans visa. « Une fois au Mexique, expliquent les enquêteurs, les clients utilisaient les contacts du groupe dans le nord du pays ».

Objectif : traverser illégalement la frontière avec les Etats-Unis, et une fois sur place, commencer une nouvelle vie. Une façon de contourner les législations cubaine et américaine. Depuis 1959 et l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro à Cuba, Washington pratique une politique de la « porte ouverte » à l'égard des Cubains.

Comme le prévoit la loi américaine dite « pieds secs, pieds mouillés », les clandestins interceptés en mer sont rapatriés à Cuba. Les plus chanceux qui évitent les garde-côtes sont autorisés à rester aux Etats-Unis. Comme les « balseros », ces Cubains qui tentent de rejoindre les Etats-Unis sur une barque, les clients rêvaient d’obtenir l’un des milliers de visas que Washington promet chaque année. A condition d'être cubain, et d'arriver jusqu’aux Etats-Unis.

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