Crash du MH17: les Pays-Bas ne déploient pas de troupes en Ukraine

À l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement néerlandais a finalement décidé dimanche soir 27 juillet de ne pas envoyer en Ukraine de troupes de combat alors qu’au vu de la dégradation des conditions de sécurité sur le terrain, beaucoup aux Pays-Bas réclamaient une telle décision. Les événements semblaient pourtant avoir apporté de l’eau au moulin de ceux qui réclamaient une telle intervention puisque dimanche matin le ministère néerlandais de la Justice avait communiqué que les équipes d’enquêteurs bataves ne quitteraient pas leur cantonnement de Donetsk car les conditions de sécurité étaient trop instables sur les lieux du drame.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Des troupes d’élite néerlandaises, fusiliers-marins et parachutistes, avaient été placées en alerte dès vendredi soir 25 juillet en vue d’un éventuel déploiement en Ukraine. Plusieurs parlementaires bataves avaient réclamé l’envoi d’un détachement important afin de sécuriser la zone où le MH17 s’est écrasé. Ces soldats ne partiront pas, a décidé le gouvernement des Pays-Bas, estimant que l’arrivée sur place de troupes étrangères au conflit ne pourrait en fin de compte que contribuer à l’escalade.

Selon le Premier ministre Mark Rutte, une mission militaire ne pourrait pas aider les enquêteurs à réaliser les priorités, à savoir retrouver plusieurs dizaines de corps qui n’ont pas encore été récupérés. Sur les 298 personnes à bord du MH17, seules 227 dépouilles mortelles sont arrivées aux Pays-Bas.

Le gouvernement néerlandais a toutefois décidé de doubler les équipes sur place pour arriver à 60 experts en médecine légale et cent membres de la maréchaussée royale.
Accompagné de son homologue australienne, le ministre néerlandais des Affaires étrangères doit tenter ce lundi 28 juillet à Kiev d’obtenir que les gendarmes puissent être armés, ce qui n’est pas le cas pour l’instant.

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