Avec notre correspondant à Donetsk, Damien Simonart
A Mariinka, à 30 kilomètres à l'ouest de Donetsk, huit civils ont été tués samedi après-midi. Une salve de roquettes s'est abattue sur un quartier résidentiel. Les dégâts matériels sont considérables : maisons détruites, brûlées, toitures enfoncées et, dans une zone qui s'étend sur 500 mètres, on voit à de multiples endroits des cratères laissés par les obus.
Il est impossible de vérifier qui a tiré. L'armée ukrainienne et les rebelles pro-russes se rejettent la responsabilité. Une chose est certaine : il n'y a pas d'objectifs militaires dans cette région.
Ce dimanche après-midi, à quelques kilomètres de là, une nouvelle salve de roquettes est tombée sur une localité voisine, a priori sans faire de blessés. Des immeubles ont été touchés, notamment une école dont un obus à transpercé le toit.
Ces deux bombardements résument assez bien la situation actuelle dans l'Est de l'Ukraine où il n'y a pas véritablement de combat frontal et où les civils, comme souvent dans ce genre de cas, sont des victimes collatérales.
Moscou hausse le ton
Moscou, pour la première fois, fait état de victimes sur son territoire. La Russie accuse ce dimanche l'artillerie ukrainienne d'avoir tué un civil sur son sol. Elle affirme que cette agression ne restera pas sans réponse. Le président ukrainien Petro Porochenko annonce que finalement, en raison de la situation, il n'assistera pas à la finale de la Coupe du monde à Rio.
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