Pour Petro Porochenko, pas question d’observer un cessez-le-feu tant que le contrôle de la frontière russo-ukrainienne, par laquelle sont susceptibles de transiter des armes et des combattants, ne sera pas total. Mais pour que ce contrôle puisse être effectif, il faut que les armes se taisent. On est donc dans un cercle vicieux.
Les représentants de la mission de l’OSCE, chargés notamment d’observer la situation aux postes-frontière, n’y ont justement pas accès, en raison des combats qui se poursuivent. C’est ce que souligne la chancelière allemande, Angela Merkel.
Dialogue hypothétique
Autre condition posée par la présidence ukrainienne : la libération de tous les otages. Il y a ceux qui sont aux mains des séparatistes. Il y a aussi le cas de cette pilote de l’armée ukrainienne, détenue et inculpée en Russie, qui l’accuse d’être responsable de la mort de deux journalistes russes, tués en juin dans l'est de l’Ukraine. Dans ces conditions, le dialogue entre représentants de Kiev et séparatistes, qu’appellent de leurs vœux Berlin, Paris ou Moscou, semble de plus en plus hypothétique.
Sur le terrain, les combats se poursuivent. Les forces gouvernementales cherchent à encercler les deux capitales régionales, Lougansk et Donetsk. Autour de l’aéroport de Donetsk, des combats à l'artillerie lourde sont en cours.