Ce sont les retrouvailles posthumes des ennemis jurés. D'un côté, le père de l'indépendance indienne, le Mahatma Gandhi, celui qui a combattu sans relâche la domination britannique. De l'autre, l'intraitable Winston Churchill, l'ancien Premier ministre qui ne pouvait souffrir Gandhi. Ce n'était pour lui qu'un fakir à demi nu, dont il avait même espéré la mort au moment de sa grève de la faim.
Alors en Inde, on se demande si la statue de l'Anglais ne va pas faire la grimace en voyant arriver celle de l'opposant indien. Quant à l'hommage rendu par l'actuel ministre des Finances britannique, il n'aurait sûrement pas été du goût de Churchill. Dans la bouche de George Osborne, Gandhi se transforme en figure d'inspiration pour la Grande-Bretagne.
Mais derrière ces belles paroles, il y a bien sûr un message de séduction. Les représentants britanniques ne sont pas en Inde par hasard. Ils sont à la recherche de débouchées économiques pour la Grande-Bretagne.