Son avocat avait prévenu, Mehdi Nemmouche est prêt à épuiser tous les recours devant la justice : la Cour de cassation d'abord, qui a quarante jours pour statuer sur son cas, et pourquoi pas ensuite, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). En clair, Mehdi Nemmouche et son conseil jouent la montre. Ils cherchent à retarder à tout prix le moment fatidique du retour obligé vers la Belgique.
Le risque d'extradition vers Israël
Ils invoquent aujourd'hui un risque d'extradition vers Israël (deux des victimes du musée juif de Bruxelles étaient en effet originaires de ce pays) ; hier, ils estimaient que Mehdi Nemmouche, citoyen français, interpellé sur le territoire français, sur la seule base d'un trafic d'armes illicite, devait rester en détention en France.
De nombreuses preuves
Cet entêtement et ces arguments douteux commencent à agacer les magistrats, on l'a bien senti lors de l'audience du 12 juin dernier car, sur le fond, tout a été fait dans les règles : la Belgique a déposé un mandat d'arrêt européen en bonne et due forme. Son intitulé « aux fins de poursuites d'assassinat dans un contexte terroriste » est extrêmement clair et d'autant plus pertinent, que de nombreuses preuves ont été rassemblées à l'encontre du tireur présumé.