Ils risquent jusqu'à 30 ans de prison. Vingt-six membres du collectif Taksim Solidarité comparaissent aujourd'hui devant une cour d'assises en Turquie pour participation à une « organisation criminelle ». Un an après la contestation populaire contre la politique du 1er ministre Recep Tayip Erdohan, des ingénieurs, des architectes, des médecins se retrouvent sur le banc des accusés.
Plusieurs ONG dénoncent une ambiance de « chasse aux sorcières » et considèrent le procès comme une nouvelle tentative du chef de gouvernement de faire taire la contestation dans le pays.
L'un des accusés, qui a comparu ce matin, a plaidé son acquittement estimant qu'il n'y a eu aucune organisation criminelle ni violation des lois sur les manifestations, mais simplement formation d'un collectif qui a rassemblé des groupes issus de la société civile et appelé au respect de la loi.