Russie: les Occidentaux continuent de manier la carotte et le bâton

Unité et fermeté face à la Russie. C'est avec ces deux messages que s'est terminé le G7 à Bruxelles hier, jeudi. Un sommet exceptionnel par sa formule car, pour la première fois depuis 16 ans, la Russie se trouvait exclue de ce club à cause de l'annexion de la Crimée. Mais si Vladimir Poutine n'avait pas été convié à la table des grandes puissances, le président russe était omniprésent dans les discussions.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Achim Lippold

Le bâton et la carotte. Les sanctions et le dialogue. Depuis le début de la crise ukrainienne, les Occidentaux ont opté pour une double approche à l'égard de la Russie. Et le G7 n'a pas dévié de cette règle. Le président russe a quatre semaines pour changer sa politique et reconnaître le nouveau président ukrainien, Petro Porochenko. Sinon, Américains et Européens sont prêts à renforcer leurs sanctions.

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Ces sanctions qui visent cette fois-ci non des individus, mais des secteurs économiques pourraient être décidées au prochain sommet européen fin juin, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. Mais la France ne veut pas pour l'instant envisager cette nouvelle étape car elle tient à la vente de deux navires de guerre à la Russie. Un contrat critiqué par le président américain.

Barack Obama, de son côté, n'a pas exclu de discuter avec Vladimir Poutine ce vendredi en marge des commémorations du Débarquement en Normandie. Après les consultations au sein du G7, c'est donc la diplomatie bilatérale qui prend le relais. Et si elle réussit, Vladimir Poutine pourrait-il revenir au club ? Ce sujet n'a pas été discuté, a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel, qui assurera la prochaine présidence du G7.

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