Avec notre correspondante à Kiev, Caroline Larson
Plus de 24 heures ont passé avant que les autorités ukrainiennes ne s'expriment officiellement. Et pour cause. Le malaise est grand. Finalement, Kiev entend ouvrir « une enquête approfondie, complète et indépendante », a déclaré à la BBC le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk. Ce dernier a accusé les services de sécurité du pays de ne pas avoir empêché les violences dans la ville d'Odessa. Des violences qui ont fait plus de 40 morts. « Ces forces de sécurité sont inefficaces et elles ont violé la loi », a déclaré Iatseniouk.
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Point délicat : la plupart des victimes de l'incendie de la maison des syndicats étaient des séparatistes pro-russes qui s'étaient barricadés dans le bâtiment pour échapper aux attaques d'autres militants pro-ukrainiens. Si le Premier ministre blâme la police ukrainienne pour n'avoir pas empêché le bain de sang, il n'en condamne pas moins les groupes pro-russes, responsables des troubles. Des pro-russes qui, avec l'aide de la Russie, orchestrent « une vraie guerre pour éliminer l'Ukraine et son indépendance », selon le Premier ministre ukrainien.
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