Avec notre bureau de Bruxelles,
Sans invectives, sans débordements, sans prises de bec, les quatre candidats, derrière leur pupitre, voulaient surtout exprimer en termes simples leur vision de l’Union européenne. Guy Verhofstadt, candidat pour les libéraux démocrates, s’est par exemple longuement attardé sur sa vision du rôle de président de la Commission : « Il doit y avoir un changement radical. On a besoin à nouveau d’un président de la Commission européenne qui a une vision pour le futur, qui mène cette institution et qui utilise son droit d’initiative pour faire des propositions. Ce n’est pas ce qui se passe actuellement. Actuellement monsieur Barroso appelle d’abord Paris, ensuite Berlin et c’est seulement lorsqu’il a leur feu vert qu’il prend une initiative. Il nous faut à nouveau une Commission européenne qui mène les débats. »
Thèmes à profusion
Les thèmes étaient nombreux, peut-être trop : le rôle de ces élections, l’emploi, l’euroscepticisme ou encore la politique étrangère. La mise en scène était de son côté très minutée. Autant de paramètres qui ont empêché les candidats qui l’auraient voulu ou pu de s’attarder en détails sur leur programme et donc de se démarquer.
Cet exercice, le premier du genre, a réuni sur un même plateau les têtes de liste de ces élections et parmi elles, probablement le prochain président de la Commission européenne. Mais après une heure et demie de discussion sans controverse, il est difficile de croire que ce débat aura aidé les électeurs à les départager.