Sans surprise, à droite, Jean-François Copé appelle à un nouveau « vote sanction » contre le président Hollande coupable aux yeux de l'UMP du « décrochage économique de la France en Europe ». Sans surprise également, dans la majorité, Jean-Christophe Cambadélis exhorte lui les Français « à ne pas se tromper de colère ».
« Les Européennes, comme le nom l’indique, c’est pour piloter la politique européenne. Ce n’est pas une élection nationale. Ce n’est pas Paris qui est en jeu, c’est Bruxelles. »
Contrer la progression du Front national
Pas facile pour le PS de mener campagne dans un tel contexte d'impopularité, pas facile non plus pour l'UMP de faire oublier ses divisions, mais pour les 2 grands partis de gouvernement au moins un enjeu commun : contrer la progression annoncée du Front national. « Sortir de l'Euro », dénonce ainsi le PS constituerait un « scénario catastrophe » qui aurait « un coût exorbitant ».
« Le Front national est un parti europhobe, répond en écho Nadine Morano, ancienne ministre et candidate de l'UMP. Ils veulent nuire à l’influence de la France, et sortir de manière unilatérale de l’Euro. Ils veulent fermer les frontières, et j’attire vraiment l’attention des électeurs. Attention, danger, vraiment !.»
À un mois du scrutin, plusieurs sondages donnent le FN un point devant l'UMP, à 23%, 4 points devant le PS.