13 observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) , dont quatre Allemands ont été capturés et sont retenus par les séparatistes à Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Il s'agit de treize observateurs de l'OSCE, a précisé vendredi soir la ministre allemand de la Défense Ursula von der Leyen.
L'information avait été annoncée vendredi après-midi par le ministère ukrainien de l'Intérieur qui indiquait alors que le groupe des personnes capturées et retenues était composé de sept représentants de l'OSCE, cinq membres des forces armées ukrainiennes ainsi que le chauffeur et qu'ils auraient été conduits dans un bâtiment de la SBU, la Sécurité d'Etat.
Le leader séparatiste de Slaviansk, Viatcheslav Ponomarev, affirme de son côté que dans le groupe il y a un « espion » du gouvernement de Kiev.
Les pro-Russes semblent plus que jamais déterminés. Au cours d'une conférence de presse à la mairie, Viatcheslav Ponomarev a déclaré ce vendredi que les rebelles de Slaviansk ne rendront pas la ville alors que Slaviansk est assiégée par l'armée ukrainienne. Les forces ukrainiennes ont érigé une série de barrages, avec blindés, hélicoptères et hommes bien équipés, notamment au nord-ouest et au sud-est de cette ville de 110 000 habitants.
Le Premier ministre ukrainien a accusé ce vendredi la Russie de vouloir lancer une « troisième guerre mondiale » en soutenant l'insurrection séparatiste dans l'est du pays.
La violence sous toutes ses formes doit cesser en Ukraine, « à commencer par le recours à l'armée et aux nationalistes radicaux dans le Sud-Est », a déclaré pour sa part ce vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'un entretien téléphonique avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
Les Occidentaux multiplient les avertissements
Le président américain Barack Obama s’est entretenu ce vendredi au téléphone avec son homologue français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron et le président du Conseil européen Matteo Renzi sur la situation en Ukraine. Ensemble, ils « ont décidé de coopérer étroitement, à travers le G7 et l’Union européenne, pour coordonner des mesures supplémentaires afin d’imposer des coûts à payer à la Russie », tout en soulignant que Moscou « pouvait encore faire le choix d’un règlement pacifique de la crise, notamment en appliquant l’accord de Genève ».
Les Etats-Unis coopèrent avec leurs alliés pour faire en sorte que les prochaines sanctions contre la Russie pèsent plus lourdement sur son économie, a pour sa part annoncé le secrétaire américain au Trésor Jack Lew.
Angela Merkel s'est pour sa part entretenue par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine pour lui demander de faire respecter l'accord signé la semaine dernière à Genève. Celui-ci prévoit notamment le désarmement des groupes illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés dans l'est de l'Ukraine.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont se réunir le plus rapidement possible pour réfléchir à de nouvelles sanctions contre la Russie annonce de la chancelière allemande.