Après des mois de conflit à la tête de l’entreprise, le départ de Pavel Dourov entérine la mainmise du Kremlin sur le principal réseau social de Russie. VKontakte, qui devance largement Facebook dans le pays, est également très implanté dans les pays voisins, dont l’Ukraine.
Les tensions avaient commencé avec l’arrivée courant 2013 du fonds d’investissement UCP, lié au Kremlin. UCP reprochait à Pavel Dourov d’avoir détourné des données de VKontakte pour lancer à son profit un service de messagerie en ligne.
Implication du FSB
Mais la semaine dernière, Pavel Dourov avait révélé sur son profil personnel que le Service fédéral de sécurité russe, le FSB, lui avait demandé en décembre de lui transmettre des informations personnelles sur les organisateurs du mouvement ukrainien Euromaidan, inscrits sur le réseau social. En 2012, il avait déjà refusé de bloquer les pages de groupes d'opposants à Vladimir Poutine, toujours suite à une demande du FSB.
Le 1er avril dernier, Pavel Dourov avait annoncé sa démission, puis il s’était rétracté sur sa page personnelle deux jours plus tard en disant qu’il s’agissait d’un poisson d’avril. Les actionnaires n’avaient guère apprécié. Ils ont annoncé lundi avoir finalement accepté cette démission, en l'absence d'un démenti dans le délai prévu par la loi. Pavel Dourov, qui ne précise pas où il se trouve, a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de revenir en Russie.
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