Avec notre envoyé spécial à Skopje, Jean-Arnaud Dérens
C’est un nouveau marathon électoral qui commence en Macédoine : les électeurs sont convoqués aux urnes ce dimanche pour premier tour de l’élection présidentielle. Le second aura lieu dans deux semaines, en même temps qu’un scrutin législatif anticipé. Les nationalistes du VMRO-DPMNE, au pouvoir depuis 2006, entendent bien faire carton plein : leur candidat, le président sortant Gjorge Ivanov, a toutes les chances de décrocher son deuxième mandat, malgré la campagne dynamique de Stevo Penderovski, le candidat d’une opposition social-démocrate laminée depuis près d’une décennie.
La campagne a été, une nouvelle fois, dominée par les questions nationales et notamment par le contentieux du nom qui oppose Skopje à Athènes, la Grèce refusant que la Macédoine puisse s’approprier cette appellation. Par contre, la situation économique catastrophique du pays, rongé par le chômage ou par les atteintes répétées aux libertés publiques, et notamment à la liberté de la presse, n’ont guère été évoquées.
Position des Albanais
Une des clés du scrutin dépendra bien sûr de l’attitude de la communauté albanaise, qui représente un quart de la population totale du pays. Seul le Parti démocratique des Albanais, dans l’opposition, présente un candidat à la présidentielle, tandis que l’autre formation albanaise, le BDI, partenaire de coalition du VMRO-DPMNE ne donne pas de consignes de vote, se réservant pour les législatives du 27 avril.