Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Les retraités portugais en ont assez. La taxe de 3,5% de contribution extraordinaire de solidarité va s’appliquer désormais à partir de 1 000 euros bruts mensuels, contre 1 350 euros précédemment. Ils se sont donc mobilisés de nouveau à Lisbonne et dans cinq autres villes du pays pour protester contre cette misère insidieuse.
L’OCDE estimait récemment que la ponction fiscale sur le revenu de chaque portugais atteint 40%. Un record absolu en Europe qui permet au gouvernement d’éponger les déficits publics. Lisbonne s’apprête à négocier sa sortie du plan d’aide international, conduit depuis 2011 par le FMI et l’Union européenne.
Le gouvernement de Lisbonne veut obtenir les meilleures conditions pour cette sortie de crise prévue dans un mois. Le Premier ministre affiche sa sérénité et valorise les frémissements de la reprise. Mais la population n’en ressent aucun effet. Pis : elle s’attend à de nouvelles coupes budgétaires en 2015, alors que le pays s’apprête à commémorer dans un climat tendu les 40 ans de la révolution démocratique du 25 avril 1974.
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