Autriche: évincé parce que trop raciste pour l'extrême droite

En Autriche, l’un des candidats aux élections européennes du principal parti d’extrême droite a été contraint à la démission ce mardi à la suite de propos racistes. Andreas Mölzer, déjà député européen et tête de liste du FPÖ à Vienne avait notamment comparé l’Union européenne au troisième Reich. D’abord soutenu par son parti, il a fini par être poussé vers la sortie. Le FPÖ pourrait arriver en tête des élections de mai prochain, un succès que ses dirigeants ne souhaitaient visiblement pas compromettre.

Avec notre correspondant à Vienne, Nathanaël Vittrant

Pour Andreas Mölzer, l’Europe prend le risque de devenir « un conglomérat de nègres ».
Des propos tenus en février dernier et révélés fin mars par un journal allemand

Visiblement embarrassé, le candidat s’excuse platement à la radio autrichienne.
Le lendemain, le chef du parti lui renouvelle son soutien, estimant qu’il s’était excusé et que l’affaire était donc close.

Et on en serait peut-être resté là en effet si la presse n’était pas allée rechercher d’autres propos racistes tenus par Mölzer, cette fois sous pseudonyme et à l’encontre de David Alaba, star du football autrichien, né à Vienne d’un père nigérian et d’une mère philippine.

Mis sous pression, le FPÖ a donc fini par céder. Crédité jusque-là de 22 % d’intentions de vote, le parti pourrait réaliser un score historique le 25 mai prochain. Andreas Mölzer dénonce « une chasse à l’homme » et le climat politiquement correct ambiant.

Tête pensante du FPÖ, Mölzer était surtout l’un des principaux architectes d’un rapprochement à Bruxelles avec d’autres partis d’extrême droite comme le Front National.

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