Y-a-t-il un véritable enjeu lors de ces élections législatives en Autriche? Le pays est dirigé depuis cinq ans par la grande coalition gauche-droite formée par les sociaux-démocrates et le parti populaire.
Ce scénario pourrait bien se reproduire pour les cinq années à venir. C'est ce que souhaite le chancelier sortant, le social-démocrate Werner Faymann. Sauf que, les deux grandes formations de la coalition sont descendues, ensemble, de 55 à environ 50% d'intentions de vote ; 28% pour les sociaux-démocrates et 22 à 23% pour le parti populaire.
En même temps, la formation d'extrême droite FPÖ, Parti de la liberté, héritage de Jörg Haider qui prône, entre autres, l'éclatement de la zone euro, est montée dans les sondages jusqu'à 20 ou 21% d'intentions de vote.
Un autre parti d'extrême droite peut faire également un bon score. Il s'agit de L’équipe Stronach, du nom d’un richissime homme d’affaire austro-canadien qui a fait fortune au Canada, et qui est hostile à l'euro, à l'immigration et à l'islam.
Les Verts autrichiens progressent eux aussi et un nouveau parti libéral, les NEOS, pourrait faire son entrée au Parlement de Vienne. Chacune de ces deux dernières formations pourrait, théoriquement, se retrouver au sein d'une coalition gouvernementale tripartite, aux côtés des sociaux-démocrates et de la droite classique.