Avec notre correspondant à Vienne, Christian Filitz
Avec un peu plus de 27% des suffrages, Heinz-Christian Strache fait presqu’aussi bien que son ancienne idole Jörg Haider il y a quatorze ans, Haider avec qui il s’était brouillé par la suite, et qui s’est tué en voiture en 2008. Son parti le FPÖ, Parti de la liberté, devient la deuxième force politique à Vienne, un bastion socialiste depuis 1919. Strache a surtout gagné dans les quartiers populaires avec une campagne vivement xénophobe et anti-islamique.
Dans une BD envoyée aux électeurs, il se présentait comme défenseur de l’Occident contre les Turcs. Ce qui lui a valu des plaintes pour incitation à la haine raciale. Et sur une affiche, il n’hésitait pas à avoir recours à une rhétorique nazie en appelant au courage pour défendre le sang viennois.
Heinz-Christian Strache, 41 ans qui se présente toujours bronzé et décontracté, a toutefois dû céder la majorité de l’électorat des jeunes à son rival social-démocrate. Michael Häupl, maire depuis 16 ans, semble avoir fait mouche en annonçant en fin de campagne vouloir se battre pour l’abolition du service militaire obligatoire.