Sommet de l'Otan à Bruxelles: l'Ukraine à l'ordre du jour

La crise ukrainienne est au menu de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan à Bruxelles. Ces mardi 1er et mercredi 2 avril, les participants vont se concerter sur la stratégie à adopter face à la Russie et examiner un renforcement de la présence de l'Alliance atlantique dans l’est de l’Europe.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

« Nous ne pouvons pas continuer à faire comme si de rien n’était dans nos relations avec la Russie », résume un haut responsable de l’Alliance atlantique, cité par le journal en ligne russe Gazeta.ru.

Les 28 ministres des Affaires étrangères devraient avaliser la suspension d'une partie de la coopération entre l'Otan et la Russie, décidée au début du mois. Pas question de mettre un terme aux travaux du conseil Russie-Otan, qui fonctionne depuis 2002, mais les contacts vont être sensiblement réduits.

Bases permanentes

La prise de contrôle de la Crimée par Moscou inquiète plusieurs pays voisins de la Russie. À Bruxelles, les ministres pourraient évoquer la possibilité d'établir des bases permanentes de l'Otan dans les pays baltes, un sujet très sensible.

Hasard du calendrier, les participants marqueront le 15e anniversaire de l’élargissement de l’Otan aux premiers membres issus du pacte de Varsovie : la Pologne, la République tchèque et la Hongrie. Cinq ans plus tard, ils étaient rejoints par l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ce qui avait provoqué la colère de la Russie.

L’Alliance atlantique s’était engagée auprès de Moscou à ne jamais déployer de troupes de façon permanente dans les pays proches de ses frontières. Mais l'affaire criméenne pourrait changer la donne, explique un haut responsable de l'Otan : « il est clair que Moscou ne respecte pas ses obligations et de ce fait nous pouvons reconsidérer les notres. »

→ A (RE)LIRE : Intervention russe en Ukraine: l'Otan et l'UE condamnent de concert

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