Première visite officielle de Medvedev en Crimée

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev est en visite Crimée. Il s’est d’abord rendu dans la capitale Simferopol avant de visiter la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol. Une visite contre laquelle le ministère ukrainien des Affaires étrangères a officiellement protesté.

Avec nos envoyés spéciaux à Simferopol, Muriel Pomponne et Bertrand Haeckler

A Simferopol, Dmitri Medvedev s’est entretenu avec les autorités locales, pour sa première visite officielle dans la nouvelle République russe de Crimée. Il était accompagné de plusieurs ministres pour ce déplacement consacré au « développement social et économique de la Crimée et de la ville de Sébastopol ». Après le rattachement de la péninsule à la Russie, « pas un seul habitant de Crimée ne doit perdre quoi que ce soit, chacun doit y gagner », a déclaré le premier ministre russe, ajoutant que les habitants de Crimée font désormais partie d’un « pays fort ».

La problématique approvisionnement en énergie et en eau

Plus concrètement, un ministère des « Affaires criméennes » a été créé, dont le titulaire est l’actuel vice-ministre russe du Développement économique. Il aura notamment la charge de régler les problèmes d'approvisionnement en énergie et en eau de la péninsule, très dépendante des livraisons de l'Ukraine. Plusieurs projets seraient à l’étude, telle que l'installation d’une canalisation d'eau entre la Russie et la Crimée à travers le détroit de Kertch ou la construction d’une usine de désalinisation de l’eau de mer. Dmitri Medvedev s’est également engagé à développer rapidement les liaisons avec la Russie par train, les routes et par les voies aériennes.

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La création d’une « zone économique spéciale » en Crimée est envisagée, mais elle n’a pas encore été approuvée. Le Parlement russe a en revanche voté l’augmentation progressive, sur quatre mois, des pensions des retraités de Crimée, au niveau moyen des pensions de Russie. Il devrait en coûter 28 milliards de roubles à la Russie pour cette année. La Douma a également voté les dispositions transitoires en matières financières et bancaires qui seront en vigueur jusqu’en janvier 2015.

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