Avec notre bureau de Bruxelles
Suspendre les aspects pratiques de leur coopération, pour les 28 pays de l’Otan, c’est annuler pour l’instant tout ce qui est coopération civile et militaire en cours, comme par exemple leur projet d’escorte commune pour l’arsenal chimique syrien. En revanche, l’Alliance atlantique affirme qu’elle veut maintenir la voie du dialogue ouverte. L’essentiel, sinon la totalité des pays, estime impossible une solution militaire et le conseil Otan-Russie est donc maintenu même si, au travers des crises liées au Kosovo ou la Géorgie, il n’a par le passé jamais débouché sur des avancées miraculeuses.
L’Otan affirme s’engager dans une coopération accrue avec l’Ukraine mais ne promet dans l’immédiat aucun moyen militaire spécifique. Il n’est pas question de manœuvres de l’Otan en Ukraine ou de lui fournir du matériel militaire. Il s’agirait essentiellement d’aider à la modernisation de l’armée ou de lui proposer des programmes d’entraînement.
L’Otan ne veut pas être l’auteur d’une provocation qui pourrait servir à la Russie pour une escalade dans les tensions même si aucun signe de retrait des troupes russes ne se dessine, selon le secrétaire général de l’Alliance atlantique.
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Surtout, les 28 pays alliés se sont engagés à maintenir toutes les capacités de défense mutuelle, en particulier en faveur des pays d’Europe orientale qui se sentent les plus menacés et qui bénéficient déjà d’une intensification des patrouilles aériennes.