La rencontre a duré quatre heures à la résidence de l'ambassadeur russe à Paris. Sergueï Lavrov et John Kerry disent être d'accord sur les droits des minorités et linguistiques, la démobilisation et le désarmement des forces irrégulières. Mais les divergences de fond demeurent.
Pour Washington, qui considère toujours que les actions russes étaient illégales et illégitimes, aucun accord ne sera possible tant que Moscou n’aura pas retiré ses troupes massées aux frontières de l’Ukraine. « Nous croyons que ces forces créent un climat de peur et d'intimidation en Ukraine. Cela ne crée pas le climat dont nous avons besoin pour le dialogue et pour les messages envoyés à la communauté internationale et aux Ukrainiens sur la solution diplomatique », a ainsi déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry.
Sergueï Lavrov, lui, prône le fédéralisme qui selon lui protègerait les droits des minorités russes des provinces de l'est de l'Ukraine. John Kerry a été prudent : « Ce n'est pas à nous de prendre des décisions sur le fédéralisme. Nous en avons parlé, mais c'est aux Ukrainiens de décider ». « Ce principe est clair : pas de décision concernant l'Ukraine sans l'Ukraine », a martelé le secrétaire d’État.
John Kerry a annoncé qu'il rentrerait à Washington pour des consultations avec Barack Obama. Il devrait bientôt revoir Sergueï Lavrov pour tenter de trouver des points de convergence, a-t-il dit, désamorcer les tensions, en laissant la porte ouverte à la diplomatie.