Le chef de la diplomatie russe s'est exprimé sur la chaîne de télévision russe Vesti. Il s'est dit confiant sur une sortie de crise proche à la suite à ses rencontres avec ses homologues américain, allemand et français. Le ton semble à l'apaisement. « Nous n'avons aucune intention ni intérêt à traverser la frontière de l'Ukraine », a assuré Sergueï Lavrov qui a fait savoir que les points de vue de la Russie et des Occidentaux se rapprochaient, laissant ouverte la possibilité d’une « initiative commune » rapporte notre correspondant Etienne Bouche. « Nos points de vues se rapprochent », a déclaré Sergueï Lavrov qui a suggéré un modèle fédéral pour l'Ukraine, « une exigence des régions du sud et de l'est » selon lui. Cette fédéralisation ou décentralisation aurait été évoquée par certains pays occidentaux dont la France pour tenter d'apaiser les tensions dans les régions russophones.
Vendredi, le président américain avait exhorté Vladimir Poutine à retirer ses troupes de la frontière. Pour faire plier Moscou le président américain a brandi la menace de sanctions visant des secteurs clé de son économie et a appelé la Russie à retirer ses troupes stationnées le long de la frontière ukrainienne. Un déploiement de 100.000 hommes, selon les nouvelles autorités de Kiev, cinq fois moins selon Washington.
Appel de Poutine à Obama
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a déclaré à l'issue de son compte rendu au Conseil de sécurité que Poutine lui avait assuré ne pas avoir l'intention d'enhahir le sud ou l'est de l'Ukraine.
Alors que Barack Obama se trouvait en visite en Arabie Saoudite, Vladimir Poutine lui a téléphoné vendredi pour évoquer une coopération pour sortir de la crise : un plan américain avec retrait des troupes russes des frontières ukrainiennes, et protection des minorités russophones.
Des contacts directs devraient avoir lieu prochainement entre les chefs de la diplomatie américain et russe.