Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré
Seulement 43 % des Slovaques s’étaient déplacés pour voter lors du premier tour de la présidentielle. Il n’est pas certain que le climat de l’entre-deux tours leur ait redonné confiance en la politique.
Robert Fico, Premier ministre sortant de gauche, populaire et populiste, a dénoncé le manque d’expérience de son adversaire, le milliardaire Andrej Kiska. Il a surtout rappelé l’origine de la fortune de celui-ci, ses activités d’usurier dans les années 90 qui ont ruiné beaucoup de petites gens. Proche de l’église de Scientologie, populaire auprès de la minorité hongroise de Slovaquie, Andrej Kiska n’est, selon Robert Fico, ni un bon chrétien, ni un patriote.
La corruption, cheval de bataille de Kiska
Le milliardaire qui s’est fait connaître du grand public en créant une fondation caritative, a répliqué en fustigeant la corruption de la classe politique slovaque. Il s’est présenté comme un homme neuf, seul capable d’empêcher le parti de Robert Fico de contrôler tous les leviers du pouvoir, la présidence, le gouvernement, la plupart des régions et des grandes villes.
Soutenu par de nombreux médias et des personnalités de droite, Andrej Kiska dit croire en ses chances. Les Slovaques, affirme-t-il, sont prêts pour le changement.