Selon le communiqué du ministère ukrainien de la Défense, le commandant de la base à Feodossia et son adjoint ont été jetés à terre et ont reçu des coups de pied au visage. Un hélicoptère les a ensuite emmenés dans une direction inconnue. Plusieurs soldats ukrainiens auraient été blessés et entre soixante et quatre-vingts capturés.
L’attaque a été menée avec des blindés légers et des hélicoptères. Des tirs de mitrailleuses ont été entendus. Selon les autorités ukrainiennes, les Russes auraient posé comme condition de la libération des militaires retenus, « le départ des officiers ukrainiens de Crimée vers l’Ukraine continentale ».
Retrait
Un vœu exaucé de fait, puisqu’à Kiev, le président par intérim, Oleksandre Tourtchinov, a indiqué ce même jour que les forces ukrainiennes encore en Crimée allaient se retirer. Un véritable changement de ton : les autorités ukrainiennes avaient autorisé jusque-là l’usage de la force pour défendre ses bases. Une consigne sans effets puisque la décision appartient au commandant du complexe investi.
Ainsi les forces russes ont occupé ces derniers jours pratiquement sans combat plusieurs bases ukrainiennes en Crimée et ont saisi plusieurs bateaux de la flotte ukrainienne. Les humiliations subies par les militaires en Crimée sont de plus en plus mal vécues par l’opinion publique ukrainienne, qui commence à demander des explications au gouvernement.