Avec notre correspondante à Madrid, Martine Pouchard
Les participants aux « marches pour la dignité » sont arrivés à Madrid. Un grand élan contestataire pour, une fois de plus, après tant d’années de crise, dénoncer la rigueur imposée par le gouvernement.
Les manifestants comme Esther et Ramon veulent défendre leurs droits durement acquis : « C’est une injection de solidarité, de dignité comme l’annoncent les marches, mais surtout de solidarité », estime Esther. « C’est une lutte civique du peuple de bas en haut. Elle n’est manipulée par personne. Ici, on trouve ceux qui sont en colère, indignés », explique pour sa part Ramon.
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Six millions de chômeurs, des familles dans la pauvreté sans ressources, sans beaucoup d’espoir, certaines expulsées de leur domicile. Même si l’on assiste aux balbutiements d’une sortie de crise, les Espagnols ne croient plus aux promesses de leurs gouvernants qu’ils accusent d’être à la botte de la troïka. Ils parlent d’« urgence sociale ».
A quelques semaines des élections européennes, c’est un coup de semonce pour le gouvernement de Mariano Rajoy. Pour éviter tout incident, le dispositif policier a été renforcé partout dans la capitale. On craint de possibles débordements des plus extrémistes.