Avec notre envoyé spécial à Donetsk, Laurent Geslin
Après la journée de mobilisation du 16 mars, les manifestants pro-russes ne veulent pas relâcher la pression. A midi ce lundi, ils ont promis de demander encore une fois la libération de Pavlo Goubarev, l'homme qui s’était autoproclamé gouverneur du Donbass, et qui revendiquaient le droit de voter pour son rattachement de la Russie.
Pour le nouveau gouverneur nommé par Kiev, l'oligarque Sergeï Taruta, le défi est maintenant de s'assurer le soutien des forces de l'ordre, qui dimanche, n'ont à aucun moment défendu les bâtiments publics. Hier, quelques centaines de personnes ont suffi pour prendre le bureau du parquet régional et le siège du SBU, les services secrets ukrainiens.
Barrages policiers
Car, après le référendum qui a confirmé la rattachement de la Crimée à la Russie, la situation est de plus en plus tendue dans l'Est du pays. Certaines personnes interrogées par RFI ont confirmé que la police ukrainienne avait dressé des barrages entre Donetsk et la ville de Lougansk, à quelques kilomètres de la Russie.
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Selon le Premier ministre ukrainien, Arseni Yatseniouk, les frontières orientales de l'Ukraine ont été hier presque complètement fermées, et de nombreux citoyens russes se sont vus interdire l'entrée dans le pays, car ils étaient soupçonnés d'être des provocateurs. « Les séparatistes qui tentent de détruire l'Ukraine seront bientôt jugés », a menacé le Premier ministre.