L’est de l’Ukraine tourné vers le référendum en Crimée

Alors que se tient, ce dimanche 16 mars, le référendum qui devrait permettre à la Crimée de rejoindre la Fédération de Russie, de nouvelles manifestations pro-russes ont eu lieu hier, samedi 15 mars, dans l'est de l'Ukraine, dans la ville industrielle de Donetsk.

Avec notre envoyé spécial à Donetsk, Laurent Geslin

Hier, 2 000 à 3 000 personnes, arborant des drapeaux russes, ont défilé sur la place Lénine, dans le centre de Donetsk, avant de se diriger vers le siège du SBU, les services secrets ukrainiens, en exigeant la remise en liberté de leur « gouverneur » autoproclamé et en revendiquant le droit de voter pour le rattachement de la région à la Russie. « Référendum », « Russie », « Liberté », scandait la foule, pendant que deux personnes ont accroché le drapeau russe à la façade du bâtiment.

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Les manifestants demandaient la libération de Pavlo Goubarev, l'autoproclamé « gouverneur populaire » de la région. Accusé de « séparatisme », il avait été arrêté le 6 mars dernier. Si celui-ci n'est pas relâché par les forces de l'ordre, les protestataires ont promis de revenir ce dimanche plus nombreux. Ces incidents interviennent deux jours après les heurts de jeudi, ou au moins une personne a trouvé la mort.

« Appels à l'aide »

Le référendum en Crimée intervient alors que les tensions entre les militaires russes et ukrainiens se sont encore accentuées hier. Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, des commandos russes ont pris possession du village de Strilkove, juste de l'autre côté de la frontière administrative entre la péninsule de Crimée et l'Ukraine continentale.

Kiev « se réserve le droit de recourir à tous les moyens nécessaires pour stopper l'invasion militaire russe », ajoute le communiqué du ministère. De son côté, la Russie a affirmé recevoir des « appels à l'aide » des russes d'Ukraine, des appels à l'aide qu'elle allait « examiner attentivement ». Ces déclarations ne semblent pas présager d'un règlement pacifique de la crise.

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