Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Ce veto de la Russie au Conseil de sécurité ne faisait aucun doute. Le texte rédigé en des termes très modérés par les Etats-Unis n’avait qu’un objectif, rappelle le représentant français Gérard Araud : obtenir l’abstention de la Chine et montrer une Russie seule contre tous, isolée même de ses alliés les plus proches.
« Nous ne sommes venus au Conseil de sécurité, je dirais, qu’en désespoir de cause, explique Gérard Araud. Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre d’appels téléphoniques, la longueur des appels téléphoniques de tous les chefs d’Etat et de gouvernement avec le président Poutine et le ministre Lavrov. Mais la partie russe a été très claire : il y a une chose dont on ne discute pas, c’est la Crimée. Donc nous allons vers l’annexion de la Crimée, qui est une violation grave du droit international. Il était donc nécessaire que nous marquions le coup. »
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L’ambassadeur russe a brièvement évoqué le droit à l’autodétermination pour justifier le référendum en Crimée. Contrairement à son habitude, Vitaly Churkin a quitté la salle du Conseil sans faire de commentaires à la presse. Les diplomates américains et européens ont promis des sanctions si la Russie annexe la Crimée après le référendum de dimanche.