Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Au cours de son échange avec Barack Obama, Vladimir Poutine a maintenu les mêmes arguments : « Les dirigeants ukrainiens, arrivés au pouvoir par un coup d'Etat, veulent imposer au sud et à l'est de l'Ukraine des décisions illégitimes. La Russie ne peut ignorer les appels à l'aide dans cette affaire, et agit en conséquence dans le respect absolu du droit international ».
Vladimir Poutine aurait ajouté que les relations russo-américaines étaient essentielles pour la stabilité dans le monde et qu'elles ne devraient pas être « sacrifiées pour des problèmes internationaux isolés, bien qu'extrêmement importants ».
« Réthorique inappropriée »
Pas question pour Moscou de montrer le moindre signe de faiblesse, notamment face aux premières sanctions. Moscou estime que « la rhétorique utilisée hier à Bruxelles est inappropriée à la communication entre deux partenaires ». La diplomatie russe fait le gros dos. Elle fait mine d'être indifférente aux restrictions de voyages imposés par Washnigton tant qu'elles ne concernent pas Poutine.
Sur l'interruption de la coopération militaire par Washington et l'Otan , Moscou évoque « une mentalité de guerre froide » et met en garde : « Des sanctions reviendraient comme des boomerangs sur ceux qui les décident ». Et les députés russes brandissent la menace d'une saisie des actifs des sociétés européennes et américaines en cas de sanctions économiques.