Ukraine-Russie, un rapport de force très inégal

Au lendemain de la décision russe d'autoriser le principe d'une intervention sur le sol ukrainien, selon un média local en Crimée, quelque 400 fusiliers marins ukrainiens sont bloqués dans leur base à 200 km de Sébastopol par un millier d'hommes semblant agir pour Moscou, exigeant qu'ils rendent leurs armes. L'Ukraine a placé son armée en état d'alerte mais ses troupes, dans un piètre état général, ont pris soin de rester en position défensive en Crimée, où elles sont inférieures en nombre face aux forces russes.

Selon le responsable du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriy Paroubi, c'est l'état-major de l'armée qui va organiser des exercices d'entraînement. Pour l'instant, on ignore quand ces exercices vont débuter. Pour Andriy Paroubi, l'armée doit être prête au combat aussi rapidement que possible. Les forces ukrainiennes comptent environ 130 000 hommes en service actif (contre environ 845 000 soldats russes) et un million de réservistes. Mais ses équipements sont vétustes, ils datent pour la plupart de l'époque soviétique. Il est donc peu probable que cette armée puisse résister à une éventuelle agression russe en Crimée.

Dans cette république autonome, la présence militaire ukrainienne est très faible. On y compte à peine une brigade avec un peu plus de 3 000 hommes qui font face à 20 000 soldats russes stationnés principalement à Sébastopol. La Russie compte également la base aéronavale méconnue de Gvardeyskaya, qui date de la guerre froide et où sont maintenus en état de vol une douzaine de Sukhoi 24 Fencer.

Il faut également noter que l'armée ukrainienne est en pleine réorganisation après le changement de gouvernement à Kiev. Les nouvelles autorités viennent tout juste de nommer un nouveau commandant en chef. Beaucoup de hauts gradés ont été remerciés, alors que l'armée avait adopté une position neutre lors de la crise politique interne en Ukraine.

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