Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Difficile, en ce moment, de rencontrer dans les rues de Rome des anti-Renzi. Jeunes ou moins jeunes, les gens perçoivent Matteo Renzi comme un homme capable de relancer l’Italie. Ainsi, Giuseppe, 68 ans, charcutier : « Ce nouveau président du Conseil me plaît et il est plein d’énergie, très intelligent. Je suis sûr qu’il va faire de bonnes choses. Je suis très content ».
Claudia, 17 ans, est en terminale dans un lycée des Pouilles, dans le sud de l’Italie : « Je pense qu’il fera un grand ménage. Il est très charismatique. Il a plein d’idées, il a du style, il est cool, charmant ».
L'homme juste
Son camarade de classe Fabrizio pense que c’est l’homme juste au moment juste : « Il dit qu’il veut revaloriser l’école publique. C’est un bon signal. Il essaie de se présenter comme un homme du peuple. Et le fait d’avoir exercer les fonctions de maire durant plusieurs années, est une carte en sa faveur parce qu’il plus proche des citoyens que des politiques qui ont trop vécu dans les palais des institutions. Il me rappelle beaucoup Berlusconi ».
Vent d'enthousiasme
Vingt ans après le succès fulgurant de l’entrepreneur - le Cavaliere - lancé en politique, on sent un peu le même vent d’enthousiasme populaire face au nouveau chef du gouvernement qui, à sa manière, veut aussi faire rêver l’Italie. Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 février, le Sénat avait donc déjà voté la confiance au nouveau et jeune chef du gouvernement italien. Celui-ci a promis de combattre la bureaucratie et de « révolutionner » l'économie du pays.