Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
C’est la seconde fois seulement en près d’un siècle qu’un Conseil des ministres britannique se tient au grand complet en Ecosse. La réunion est hautement symbolique et son ordre du jour centré sur une question-clé : le pétrole, qui est l’or noir de la mer du Nord.
Alex Salmond, le Premier ministre écossais, affirme que cette industrie assurera l’avenir économique d’une Ecosse indépendante. Mais David Cameron entend démontrer que ce n’est pas si simple. A Aberdeen, il va rappeler que c’est le Royaume-Uni, et la diversité de son économie, qui attire les investissements en mer du Nord et peut garantir la prospérité des Ecossais. D’autant que les réserves pétrolières diminuent et pourraient être épuisées d’ici 30 à 40 ans.
La question monétaire
Londres s’attaque à l’énergie après avoir déjà miné le terrain sur la question de la monnaie : les trois principaux partis, conservateurs, travaillistes et libéraux démocrates ont déclaré qu’ils refuseraient une union monétaire autour de la livre sterling en cas de divorce avec l’Ecosse. Une éventualité balayée par les indépendantistes qui parlent d’intimidation.
Mais leur tâche est compliquée par les électeurs écossais eux-mêmes : le dernier sondage en date dimanche indique que le nombre d’indécis diminue mais au profit du « non » à l’indépendance qui grimpe désormais à 49%, tandis que le « oui » baisse à 37%.