Des changements auxquels Viktor Ianoukovitch se dit en tout cas ouvert : dans un communiqué publié sur le site de la présidence ukrainienne, à l’issue de l’entretien avec la diplomate américaine, il déclare qu’il fera tout pour éviter une escalade du conflit. « Ça n’est que par le dialogue et le compromis qu’il sera possible de sortir le pays de la crise politique », dit-il.
Le chef de l’Etat ukrainien annonce par ailleurs « des mesures pour accélérer la remise en liberté » des manifestants arrêtés lors des récents affrontements avec la police. C’est l’une des demandes de l’opposition.
Autre requête de ses adversaires politiques : la réforme constitutionnelle. Viktor Ianoukovitch est pour, « le plus rapidement possible », mais « dans le respect de toutes les procédures ».
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Enfin, le président se dit prêt à poursuivre le dialogue avec l’opposition, qui n’a pas abandonné son idée d'obtenir des élections anticipées.
Le ton adopté par le président ukrainien semble aujourd’hui bien éloigné du discours tenu par un conseiller du Kremlin qui accuse les Etats-Unis d'armer les manifestants et qui conseille aux autorités ukrainiennes d’écraser le mouvement de contestation par la force. Reste maintenant à savoir si Viktor Ianoukovitch gardera ces accents apaisants après sa rencontre avec Vladimir Poutine, ce vendredi à Sotchi.
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