Il est huit heures jeudi 6 février au matin quand un groupe de 400 migrants tente un passage en force dans l’enclave de Ceuta. Certains essaient de franchir une digue de la petite plage de Tarajal, d’autres se jettent à l’eau pour la contourner. Aucun n’atteindra l’Europe. La plupart ont été rattrapés par la police marocaine. Mais une dizaine d'entre eux sont morts.
Ce nouveau drame intervient alors que le nombre de personnes qui risquent leur vie pour atteindre le sol européen ne cesse d’augmenter.
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Depuis mercredi matin, ce sont 8 bateaux et un radeau qui ont été secourus au large des côtes italiennes grâce à la surveillance du dispositif Mare Nostrum, mis en place par l’Italie et Malte. Plus de 1 100 personnes, dont 50 enfants, se trouvaient sur ces embarcations.
Si le renforcement de la surveillance depuis la tragédie de Lampedusa permet de sauver des vies, le problème de l'afflux de réfugiés est toujours en attente d'une réponse politique internationale.
Au cours du mois de janvier, 2 156 personnes ont atteint l'Italie. Soit dix fois plus qu'en 2013 sur la même période. Et l'an dernier, près des trois quarts des demandes d'asile ont été rejetées.
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