Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
En fait, depuis la fin du mois de décembre, rien n’a changé dans le centre d’identification et d’expulsion de Ponte Galeria, situé à 25 kilomètres de Rome. Un lieu insalubre qui sert de prison pour une centaine de migrants sans-papiers ou n’ayant pas obtenu le renouvellement de leur permis de séjour.
Parmi ces femmes et ces hommes, treize Marocains qui avaient débarqué sur la petite île de Lampedusa se sont à nouveau cousu le milieu de leurs lèvres en signe de protestation contre leur détention prolongée.
Face à cette nouvelle protestation, le maire adjoint de Rome a déclaré qu’il était urgent de mettre fin « à une situation honteuse, que les conditions de vie de ces migrants démontrent combien les lois sur l’immigration doivent être changées. »
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Mais les positions entre gauche, centre et droite sont très divergentes. La gauche souhaite réviser plusieurs lois, dont celles sur le système de quotas d’entrées en vigueur depuis 2002. La droite, très réticente, brandit la menace de l’insécurité si l’Italie ouvre plus largement ses portes.