Il restait 200 immigrés dans le centre de Lampedusa, un lieu indigne, où les toits ne protègent même pas de la pluie, comme l’explique un député italien d’origine marocaine qui s’est installé dans le centre en attendant que tous les migrants - qui y sont pour certains depuis des mois - soient transférés sur le continent.
Mais sur le continent, la situation n’est pas facile non plus. Dans un centre d'identification et d'expulsion, près de l'aéroport de Rome-Fiumicino, quatre Tunisiens et quatre Marocains se sont cousu la bouche et sont en grève de la faim depuis samedi, pour protester contre leur condition d'hébergement et pour ne pas être expulsés.
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Dans ce centre, quatre immigrés ont été expulsés lundi vers leurs pays d'origine. Deux d’entre eux appartenaient au groupe de protestataires.
En tout, 37 migrants seraient en grève de la faim dans ce centre. Le chef du gouvernement italien Enrico Letta a promis de revoir totalement les conditions d'accueil de migrants et réfugiés dès le début de l’année prochaine.
Le gouvernement envisage de réduire la détention dans les centres à deux mois contre dix-huit actuellement, et de modifier la loi Bossi-Fini, qui considère l'immigration clandestine comme un délit passible de la prison.
La vidéo du scandale